En comparaison à 2021, les postes liés à la production et occupés par cette promotion 2022, sont passés de 49% à 61%. Ceci s’explique probablement par la forte reprise des activités des entreprises sur cette année et d’un besoin de répondre à la demande et donc d’accroitre les ressources en production.

La part des profils en R&D, qualité, bureau d’études et conseil/expertise reste stable par rapport à l’année précédente, mais nous voyons une famille disparaître de cette répartition pour cette année 2022, celle des Achats & Commerce pour laquelle aucun profil n’occupe de poste.

Nous observons quatre secteurs fortement représentés, celui des transports (aéro, auto, ferro et naval) pour environ 34%, puis vient celui de l’énergie (nucléaire, hydraulique, éolienne) pour 15%, l’industrie métallurgique pour 12% et enfin l’art et le luxe pour 11%.

Cette représentation est sensiblement égale à l’année précédente pour le secteur des transports, l’énergie, l’art et le luxe, mais elle passe de 2% à 12% pour l’industrie métallurgique.

Un élément important à noter, la part de l’automobile dans les transports passe d’environ 17% en 2021 à 26% en 2022 quand celle de l’aéronautique passe d’environ 17% en 2021 à 3% en 2022.

L’observatoire s’intéresse aux différents procédés de fabrication autour de la métallurgie, mais également aux techniques employées pour ces procédés.

La fonderie sable reste cette année encore la famille de procédé la plus représentée avec pas loin de 60% des profils.

Plus globalement, la fonderie est représentée à 81%, la forge à 13%, l’usinage à 4% et le soudage à 1%.

C’est un très net recul des profils en forge, en passant de 25% en 2021 à 13% cette année. Rappelons que déjà en 2021 le pourcentage de profil en forge était passé d’environ 31% à 25%.

Les fontes sont très largement en tête des matériaux les plus utilisés et représentent environ 39% des profils, un résultat très surprenant lorsqu’on le compare aux données de 2021, année pour laquelle les fontes ne représentaient que 13% des profils et où les alliages les plus utilisés étaient les aluminiums (8% aujourd’hui).

Les autres alliages restent stables depuis plusieurs années excepté les titanes qui ne sont pas représentés cette année (6% en 2021).

Cet observatoire intermédiaire s’intéresse à la promotion diplômée de l’Ecole Supérieure de Fonderie et de Forge en 2022 et à la situation professionnelle de ces ingénieurs sur leur premier emploi. C’est un outil essentiel pour tous les acteurs de nos métiers et pour l'ESFF, il permet de connaître les conditions d’insertion des jeunes diplômés dans la vie professionnelle, de suivre l'attractivité et l'évolution de notre industrie notamment sur les secteurs et les postes les plus représentés, mais aussi de s'intéresser aux évolutions des rémunérations associées à ces métiers. Il se veut être un outil utile pour les entreprises, mais aussi et surtout pour les futurs ingénieurs et ingénieurs en activités qui souhaitent analyser leur situation.

Cet observatoire présente un taux de participation de 100%, soit 26 retours sur 26 anciens élèves contactés. Un excellent résultat, meilleur que sur les précédents observatoires, qui s’explique par la capacité de l’AAESFF à créer des liens dès le début de la formation avec les apprentis de l’ESFF et donc à garder de bonnes relations à la sortie de l’école.

Les statuts les plus représentés sont ceux de cadre technique, cadre supérieur et cadre fonctionnel, dans des moyennes, grandes et très grandes entreprises françaises actives sur les secteurs des transports, de l’énergie et de la métallurgie.

Le procédé de fabrication le plus représenté est celui du moulage sable et plus globalement, la fonderie est représentée à 81%, la forge à 13%, l’usinage à 4% et le soudage à 1%. Les matériaux les plus utilisés sur ces procédés sont les fontes et les aciers.

Les diplômés débutent leur carrière avec un salaire supérieur à 40 000 euros brut/an avec avantages (environ 39 000 euros brut/an sans avantages) et ils mettent en moyenne 1 mois et 4 jours pour trouver leur premier emploi avec 94% de chance que ce soit un CDI.

De plus en plus de jeunes diplômés poursuivent leurs études afin d’acquérir de nouvelles connaissances avant de prendre leurs premières fonctions professionnelles qui peuvent être plus importantes dès leur premier poste grâce à ces compétences particulières. Le nombre d’offres d’emploi est très soutenu depuis 2020, ce qui est favorable pour les embauches et le niveau de rémunération des jeunes ingénieurs de nos professions.

Pour finir, les nouveaux ingénieurs semblent avoir une sensibilité importante au sujet de l’éthique sociale, environnementale, économique et de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Ils se permettent de répondre défavorablement à une proposition d’embauche si les valeurs de l’entreprise ne correspondent pas à leurs attentes. Parfois, ce point est plus important que le salaire. Les entreprises de nos secteurs l’ont compris et mettent tout en œuvre pour prouver aux jeunes qu’elles fournissent des efforts, qu’elles se soucient comme eux du futur et qu’elles souhaitent proposer des solutions pour un monde meilleur.