Observatoire de l'emploi intermédiaire 2018

Répartition des réponses par promotion

La base de données issue des réponses obtenues nous a permis d’établir :

  • des statistiques de sortie donnant la proportion de femmes, le type de contrat obtenu (CDI ou CDD), la proportion des apprentis qui choisissent de s’insérer immédiatement dans l’entreprise, les salaires intégrant primes et autres avantages.
  • Le temps de recherche d’emploi et aussi la proportion des apprentis optant pour une poursuite d’études en précisant la nature de ces dernières.

Pour tous les diplômés sont également précisés la fonction dans l’entreprise, le poste occupé, les secteurs d’activité de leur société, les procédés maîtrisés et les métallurgies utilisées.
Cette base de données, qui sera incrémentée annuellement, constitue une source exceptionnelle d’informations. Elle est aussi naturellement le reflet de l'impact de l'ESFF sur les industriels partenaires de l'Ecole.

Le tableau 1 met en évidence les résultats suivants pour la promotion 2017.

 Promotion  Effectif de la Promo  Dont nombre de
Femmes
 Nombre et % de réponse  Insertion professionnelle directe
 2018 20*  3 (15 % ) 18 (90 %) 13 (72,2 %)

Tableau 1 : population interrogée

* Non compris 2 élèves « non diplômables »

Le taux de réponse à l’enquête de 90 % des jeunes diplômés pour l’observatoire de l’emploi, est en retrait par rapport aux 4 dernières années. Pour mémoire nous avions obtenu entre 96 et 100 % pour les Promos de 2014 à 2017. Sur une population de 20 anciens élèves, un premier constat est un taux de féminisation de 15 %, ce seuil est atteint pour la première fois.

Ceci correspond sensiblement à la moitié du taux observé sur l’ensemble des Ecoles d’Ingénieurs. Selon la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs), elles représentent 28 % des effectifs.

Pour l’évolution des apprentis à la sortie de l’ESFF, nous constatons la répartition suivante:

  • 13 apprentis, soit 72,2 % sont entrés directement dans la vie professionnelle, en baisse comparé aux 6 promotions précédentes, excepté 2015 (64%).
    11 apprentis soit 61,1 %, ont reçu une proposition d’embauche de la part de leur société d’apprentissage, en léger retrait par rapport à 2017 (55% l’ont acceptée).
    Pour cette promotion, notons une évolution très favorable des embauches en CDI : 77%
    3 apprentis de la promo 2018, soit 16,6 % complètent leur formation :
    • 1 formation en master recherche IMS.
    • 1 en formation doctorale
    • 1 en formation langue
  • Un diplômé a trouvé un poste à l’international (Italie) au sein d’un grand groupe français.
  • Deux diplômés sont en recherche d’emploi 6 mois après la sortie de l’ESFF.

Statistiques d'insertion de la promotion 2018

Répartition par fonctions tenues en entreprise

Pour cette promotion le pourcentage d’ESFF en Recherche et Développement est de 36,9%, en légère baisse par rapport à celui des 2 années précédentes (respectivement 42,9 et 43,7%).

Par contre le nombre de diplômés en Production est en forte hausse à 42% par rapport aux 2 dernières enquêtes (étaient respectivement 35,7% en 2017 et 25,7% en 2016).

Notons le nombre d’ingénieurs sur des postes en fabrication avec un taux de 11% (voir graphique 3). Il s’agit d’une nouvelle rubrique créée spécifiquement à partir cette promotion.

Les emplois en Méthodes / Industrialisation représentent toujours la majorité des postes choisis.

Le pourcentage d’emploi en Qualité/Environnement de 7,6% est en nette baisse (14,8 % en 2016 et 20% en 2017).

graph2

2015 2

Zoom sur les Catégories Socio-Professionnelles (CSP)

Nous avons retenu les CSP conformément à la nomenclature de l’INSEE. Les 21 jeunes recrutés l’ont pratiquement tous été en tant que cadre technique, ce qui correspond bien au niveau d’embauche d’un jeune diplômé.

Répartition par domaines d'activités

Les graphiques 4 et 5 ci-après illustrent les besoins à 37,3%, des activités liées aux transports/logistique (en nette diminution par rapport aux 59,6 % en 2017 et 67,5 % en 2016), qui ont la faveur des jeunes ESFF. Le secteur automobile a beaucoup moins recruté (10%), le secteur aéronautique/espace en nette hausse (23%) ne compensant pas cette baisse. Il ne faut probablement pas tirer des conclusions de ce résultat car les besoins peuvent varier d’une année à l’autre en fonction des souhaits d’orientation des jeunes diplômés et du besoin réel des entreprises.

Viennent ensuite les Services (15,90%), l’Energie (15,40%), le Génie Civil (13%), le domaine Mécanique et Matériels (10,8%).

graph3

2015 4

Répartition par procédé de production

Cet observatoire 2018 montre une répartition peu différente des procédés par rapport à la Promo 2017.

Le moulage sable situé à 37,6 % en 2017, reste à la première place (46,9%) comme cela était le cas en 2015/16/17 (autour de 40%). Le moulage à prise chimique occupe toujours la première place à 23,5%.

L'utilisation du moulage en moule métallique est situé 7,7%, en nette baisse par rapport à une fourchette de 20 à 30% les années précédentes. Cela semble homogène avec la baisse d’embauche de nos ingénieurs dans l’automobile.

Le forgeage reste stable à 16,9%, pour 14,3% en 2017et 16,3% en 2016, ce secteur bénéficie toujours d’un bon niveau d’offres de contrat d’apprentissage.

Les emplois avec des activités de moulage à modèle perdu, d’usinage et de soudage sont à un niveau moins élevé, respectivement 10,4%, 7,7% et 1,5%

graph4

2015 7

Répartition par familles d’alliages

Parmi les différentes métallurgies des pièces moulées et/ou forgées, il convient de souligner les évolutions suivantes dans les emplois retenus:

Pour les alliages ferreux notons une poursuite de la remontée constatée en 2017 (62,1% ald 58,8%) avec un passage autour de 40 % en 2015 et 2016. Les aciers représentent 18,8 % (en baisse), les fontes GL et GS se situant à 43,3% (respectivement à un niveau de 10% et 33,3%).

Un taux de 19.2 % pour les alliages légers (principalement les alliages d’aluminium), de nouveau en baisse par rapport aux 3 dernières années, pour la presque totalité en alliage d’aluminium.

Un taux de 10,4 % pour les super alliages en hausse par rapport à 2017.

graph5

graph5

Insertion professionnelle à la sortie de l'Ecole pour la promotion 2018

Les salaires d'embauche lors du premier emploi

Pour la promotion 2018 le graphique 10 montre une moyenne des salaires d’embauche de 36598 € incluant l’impact salaire d’un élève embauché sous statut technicien. Si l’on retient seulement les élèves embauchés sous statut cadre, nous retrouvons un salaire de 37706 € pratiquement identique à ce que nous avions en 2017.

graph2

Temps de recherche d’emploi

Pour la promotion 2018, 6 mois après la sortie de l’Ecole, le temps moyen de recherche d’emploi est de 1,13 mois. Ce délai d’embauche reste excellent et se situe dans la lignée de ces 7 dernières années (0,98 à 1,44 mois). Il est légèrement pénalisé par 2 élèves encore en recherche d’emploi au moment de l’enquête mais qui ont l’assurance de trouver une entreprise très prochainement. 11 des jeunes diplômés ont reçu une proposition d’embauche de leur société d’apprentissage soit 61,1% et 55% l’ont acceptée.

graph3

Evolution récente du comportement des jeunes diplômés

Le taux d'insertion professionnelle directe à la sortie de l’ESFF (graphique 12), montre une courbe en décroissance depuis 2011. Elle traduit un souhait de poursuite d’études des diplômés pour compléter leurs compétences et se donner de plus grandes opportunités d’emploi. En 2018 le taux d’insertion est de 72%, avec un nombre important de diplômés poursuivant leurs études : 3 élèves, soit 23,1%. Pour mémoire en 2017 28,6%, en 2016 15,8 % et 28,6% en 2015 étaient en poursuite d’études. - Taux de recherche d’emploi 15,4% (6 mois après la sortie de l’ESFF) représentant 2 diplômés sur 13.

Nb : 8 mois après la sortie de l’ESFF, 1 seul diplômé n’avait toujours pas trouvé d’emploi.

graph4

Les ESFF à l’international

Sur les 13 jeunes diplômés un seul ingénieur occupe un poste à l’étranger, en Italie, soit 7,7 %.

Résumé et conclusions sur l’Observatoire de l’emploi intermédiaire

Nb : la représentativité des résultats est directement dépendante du spectre des entreprises qui ont intégré les apprentis de cette promotion.

De ce cinquième Observatoire de l’Emploi Intermédiaire nous ne pouvons pas tirer des enseignements avec un fort contenu statistique, compte tenu d’une promotion moins nombreuse, que les autres années et du nombre de réponses.

Nous donnerons cependant la synthèse suivante pour les critères les plus intéressants :

Au niveau des données d’ordre général :

  • Pour cette promotion, la moyenne des salaires d’embauche de 36598 € est identique à 2017, malgré la rémunération d’un élève embauché sous statut technicien.
  • Une stabilité est observée, à un niveau très satisfaisant, pour le temps de recherche du 1er emploi, avec une moyenne de 1,13 mois après la sortie de l’ESFF.
  • Parmi les autres points satisfaisants, signalons :
    • Près des 2/3 des apprentis ont reçu une offre d’emploi par leur entreprise d’apprentissage (61,1%), taux situé entre les promos 2017 et 2018. 55% ont accepté cette offre.
    • Une évolution satisfaisante du nombre de contrats en CDI (76,9%), bien qu’en retrait par rapport à 2017 (85,7 %).
    • Enfin les résultats au TOEIC ne sont pas satisfaisants pour cette promotion. A signaler 2 élèves qui ont atteint un score au moins égal à 785 points peu de temps après la fin de l’enquête ce qui leur a permis de trouver un emploi.
  • Le taux de féminisation de 15% est relativement satisfaisant.
  • Le nombre de diplômés engagés dans une formation complémentaire est relativement stable. 3 d’entre eux soit, 18,8% complètent leur formation en 2018 (21,4% en 2017).

Pour les métiers choisis par les jeunes ESFF en début de carrière :

Les conditions salariales, les délais d’embauche et le nombre d’élèves ayant obtenu un poste en CDI confirment que la formation des ingénieurs ESFF est adaptée aux besoins des entreprises.

  • Pour cette promotion, les fonctions relevant de la Production (42%) dont les méthodes, devancent les postes en conception (36,9%) situation inverse de la promotion 2017. Les fonctions en Qualité/Environnement sont en nette régression par rapport à 2016 et 2017.
  • Domaines d’activité: La demande en ingénieurs ESFF des entreprises produisant pour le transport/logistique conserve le leadership bien qu’en nette diminution (l’automobile notamment).
  • Opportunités offertes en début de carrière pour les procédés de production, la répartition est peu très différente de celle de la promotion 2017 :
    • Le moulage sable, conserve la première place et est en hausse à 46,9%, dont la prise chimique se situant à 23,5%.
    • Le moulage en moule métallique est en très nette régression %.
    • Le forgeage reste stable.
  • Pour la métallurgie : les ferreux, restent à un niveau élevé dans le choix des jeunes ESFF (62,1%), avec un niveau en hausse pour le recrutement en fonderies de fonte (GL et GS). A contrario les emplois avec métallurgie des alliages légers sont à nouveau en baisse. Pour les super alliages destinés au secteur aéronautique notons une hausse à 10,4%.

Cet Observatoire de l’Emploi Intermédiaire 2018 met en évidence deux faits marquants :

  • Le salaire d’embauche des jeunes diplômés, 6 mois après leur sortie, se maintient à un excellent niveau.
  • De même le temps de recherche d’emploi de 1,13 mois montre l’intérêt des entreprises pour recruter des jeunes ingénieurs ESFF.

En résumé cet Observatoire 2018 confirme que l’ESFF s’est adaptée aux besoins des professions de la Fonderie et de la Forge. Nous pouvons nous féliciter de voir toujours autant de jeunes s’engager dans nos métiers.

Nb important : pour des raisons de confidentialité, aucune désignation de personne, d’entreprise ou de groupe industriel n’est mentionnée dans cette étude.

Télécharger le document logo pdf

Georges Chappuis (ESFF d’Honneur)
Bernard Guironnet (ESF 68)
Alain Trotzier (ESF 71)