Afin d’harmoniser les parutions de l’Observatoire complet :

• avec le calendrier des évaluations de la CTI,
• et pour donner aux anciens élèves des informations suffisamment rapprochées,

nous avons retenu une fréquence de 3 ans pour réaliser et communiquer l’Observatoire Complet. Il concerne les anciens élèves de l’ESFF en activité.

Modalités retenues :

• Nous avons repris, avec quelques évolutions issues de l’expérience et de nouveaux besoins, le système structuré établi en 2012, capable de synthétiser des données actualisées et de rendre compte d’un véritable historique des diplômés.
• Pour des questions pratiques et économiques, nous avons privilégié envoi et retour des documents par courrier électronique.
• Comme pour l’observatoire 2012 nous sommes partis d’un questionnaire synthétique, d’utilisation facile et ne demandant pas plus de 10/15 minutes pour le renseigner.
• Les informations fournies sont strictement confidentielles et gérées par l’Ecole et l’Amicale au travers d’une équipe projet très restreinte. Aucun nom d’anciens ESFF et de Sociétés n’est mentionné.

Périmètre de l’étude
L’enquête a été envoyée aux anciens élèves des promotions 1975 à 2014 disposant d’une adresse Internet.

Sur une population de 502 anciens élèves en activité contactés, nous avons obtenu 213 réponses, soit 42,4 % de l’effectif. La population en activité est estimée à 700 anciens élèves.

Les 213 réponses se décomposent comme suit :

• 3 anciens ESF maintenant retraités, des promotions 1976, 1979 et 1982 **
• 6 anciens en recherche d’emploi (2) ou poursuite d’études (4), des promotions 2013 et 2014 **.
• 5 questionnaires incomplets, salaires non renseignés, mais inclus dans les statistiques (hors salaire)
  ** N’entrent pas dans les statistiques, celles-ci sont donc traitées avec 204 réponses

Le nombre de réponses et le taux de participation sont illustrés par les graphiques 1 et 2 ci-dessous.

Sur les 40 promotions contactées, il est remarquable que toutes aient répondu :

• 2 promotions affichent 100% de réponses
• 21 promotions affichent plus de 30% de réponses

Afin d’avoir un traitement statistique pertinent, les promotions 2000 à 2015 ont été traitées individuellement. Par contre compte tenu du nombre de réponses plus restreint pour les promotions 1975 à 1999 nous avons retenu les regroupements indiqués dans le tableau 3 ci-dessous.

Répartition par fonctions tenues en entreprise

Le pourcentage 30.4% d’anciens Elèves en production (incluant la conception, la fabrication, les méthodes) est prépondérant, ce qui correspond à la vocation de l’Ecole de former des ingénieurs opérationnels.

Pour l'ensemble des promotions, les fonctions suivantes sont en hausse par rapport à l’enquête précédente:

• 24,1% d'ingénieurs recherche et développement (contre 22% en 2012).
• 12% en Qualité/Environnement (contre 11%),
• 13,2% bénéficient également de débouchés intéressants en Achats/Marketing/Ventes (contre 9%), donc en nette progression, avec des salaires très attractifs. Voir paragraphe situations particulières.
• Les postes à fortes responsabilités sont en hausse sensible: Présidences, Directions Générales et Stratégies, ils représentent 14,3% d’anciens élèves (12% lors de l’Observatoire 2012).

L’évolution des enseignements semble être en adéquation avec les besoins des entreprises.

Zoom sur les catégories Socio-Professionnelles (CSP).

Nous avons retenu les CSP des anciens élèves, conformément à la nomenclature de l’INSEE, après 5 ans d’activités professionnelles, afin de prendre en compte une orientation de carrière consolidée.

Il est intéressant de signaler le niveau des anciens élèves en particulier l’ensemble : cadre dirigeant, cadre supérieur, gérant qui représente 50% des postes occupés au bénéfice des fonderies et des forges.

Le graphique 7 ci-dessous illustre bien les débouchés majoritaires (48,4 % des diplômés) vers les entreprises de fonderie et de forge produisant pour les moyens de transport. Le taux est sensiblement identique à l’Observatoire 2012 mais avec une répartition différente :

• Automobile 26,4 % (contre 30,3% en 2012), les difficultés du secteur se confirment.
• Aéronautique 15,5 % (contre 12,4%) ce qui compense partiellement la légère baisse dans l’automobile.
• Le ferroviaire et le naval sont aussi en perte de vitesse.
• Les emplois du secteur de l’énergie sont en retrait par rapport à 2012. Les emplois dans le nucléaire passent de 4,03 à 1,5 % en 2015. Cette baisse n’est pas compensée par le développement des énergies renouvelables.

Zoom sur la taille des Sociétés

Le graphique 9 ci-dessous montre très clairement la prépondérance des emplois de nos diplômés dans les moyennes et grandes entreprises pour 85 %, alors que les entreprises de fonderie et de forge françaises sont composées de 62 % de TPE/ PME et de 38 % de moyennes et grandes entreprises.

Répartition par procédés de production et par techniques (Graphiques 10 et 11)

Cet observatoire confirme, au travers la multiplicité des procédés, que le taux d’anciens ESFF utilisant le moulage en sable reste prépondérant (37,1%) devant le moulage en moule métallique (19,4 %), ceci malgré un léger recul. Viennent ensuite le moulage à modèle perdu (8,9%), essentiellement en cire perdue, qui devance de peu le forgeage (7,1%)

Remarque: le pourcentage toujours modeste des diplômés pratiquant les procédés de forgeage, s’explique par le nombre d’entreprises de forge comparé à celui des entreprises de fonderie (Près de 6 fois plus de fonderies) et par l’introduction plus récente de l’enseignements en forge à l’ESFF, depuis le début des années 2000.

Il est à souligner l’émergence très nette des activités d’usinage (7,9 %), dans les procédés placées sous la responsabilité des diplômés ESFF, qui ont triplé par rapport à la dernière enquête.

De même il faut noter une augmentation du taux d’emploi hors procédé de fonderie ou de forge (15,2%). Le paragraphe spécifique sur les situations particulières traitera de cette évolution.

Nous pouvons en déduire que la formation d’ingénieur permet une plus grande capacité d’adaptation de nos diplômés.

Parmi les différentes métallurgies élaborées pour la fabrication des pièces moulées et/ou forgées, on relèvera dans cet observatoire pour l’orientation des diplômés:

• Une prédominance confirmée des alliages ferreux (49.4 %) sur les alliages légers (24,1 %) dont 23,6 % d’aluminium. Les postes concernant ces deux métallurgies sont en légère baisse par rapport à l’Observatoire 2012.
  Dans les ferreux, la part des aciers, inclus les aciers inoxydables et spéciaux, est de 21,6 %.
• La part des super alliages destinés au secteur aéronautique notamment reste identique avec 7,6% comme en 2012.
• Notons aussi 10,8 % d’autres matériaux, non métalliques (Tissus, mousses, plastiques, etc….) liés : soit à des diplômés ayant évolués hors de nos professions, soit à des emplois commerciaux difficilement classables dans cette rubrique.

Les salaires d'embauche lors du premier emploi (salaire brut avec avantages)

Nous observons (Graphique 14) que la crise économique, démarrée en 2008, n’impacte plus, depuis 2010, la hausse régulière des salaires pour les jeunes diplômés. Sur les 6 dernières années, le différentiel est de 5821 €, soit une hausse moyenne à l’embauche de 3,2 % par an.

Cette progression, met en évidence la volonté des entreprises de bénéficier des compétences de nos ingénieurs, après une formation performante et reconnue.

Temps de recherche d’emploi

Il n’excède pas 1 mois pour la promotion 2014 (graphique 15), avec 13 apprentis recrutés dès la sortie de l’ESFF, sur 18 disponibles sur le marché.

Pour la promotion 2013, le temps moyen de recherche d’emploi est de moins de 3 mois(2,83). Il convient toutefois de signaler ici le cas d’un apprenti toujours en recherche d’emploi suite à un projet personnel non abouti qui pénalise ce ratio. Hormis ce cas exceptionnel, le temps moyen est de moins de 2 mois(1,83), malgré tout plus élevé que la moyenne des années précédentes.

Evolution récente du comportement des jeunes diplômés

La baisse du taux d'insertion professionnelle directe à la sortie de l’ESFF, mis en évidence par le graphique 16, notamment sur les 6 dernières années, ne traduit pas une difficulté pour les jeunes diplômés de l’Ecole à trouver un emploi. Elle correspond à une volonté de plus en plus affirmée de leur part, d’effectuer une poursuite d'études : ESSA, Master, VIE, etc... avant d'entrer dans la vie professionnelle.

Notons à ce sujet que la formation de l’Ecole permet aujourd’hui d’accéder à de nombreux mastères spécialisés.

Informations préliminaires :

• Dans toute l’étude, les salaires indiqués sont des salaires bruts annuels, avantages inclus.
• Les quelques salaires (6) avec un écart supérieur à 2 fois la moyenne de la promotion ou du groupe de promotions, n'ont pas été intégrés dans le calcul des salaires moyens des promotions correspondantes (2013, 2006, 2000, 1999 et 1992). Compte tenu du nombre de diplômés par promotion, leur intégration dans les statistiques aurait naturellement conduit à des salaires moyens non représentatifs. Les points repérés en rouge ne sont donc pas intégrés dans les calculs.

La courbe de tendance observée (graphique 17 et graphiques 18 et 19) révèle une progression annuelle de 4,2% sur les 8 dernières promotions, malgré la conjoncture difficile depuis 2008, avec des rémunérations pratiquement multipliées par deux après 15 années d’ancienneté.

Le tableau 20 ci-dessous met en évidence une progression de l’intérêt réciproque éprouvé par les entreprises à l’international et les ingénieurs issus de l’ESFF.

• Dans cette enquête 11,3 % d’anciens élèves ont été recensés en poste à l’étranger.
• Sur les 3 dernières promotions, la progression est significative, allant de 18,2 à 25% de diplômés travaillant hors de nos frontières.
• Notons aussi qu’un groupe industriel recrute des ESFF pour l’étranger, en alternance pour 3 ans (Chine, Mexique, par exemple)

Sur les 204 anciens élèves qui ont participé à cette enquête, 23 sont en poste à l’étranger dont 47,9 % en Europe, 17,4 % aux USA, 17,4 % en Asie, 13 % en Afrique et 4,3 % en Océanie. L’exigence vis-à-vis de la maitrise de l’anglais dans les enseignements de l’Ecole est vraiment, une valeur ajoutée importante pour les étudiants.

Le niveau minimum exigé pour le TOIEC de 750 en 2014 et 770 en 2015 sera relevé à 785 à partir de la promotion 2016.

Evolutions d’anciens élèves hors de nos professions

• Dans les domaines d’activités nous relevons l’équivalent de 5,6 postes, soit 2,6% d’anciens élèves qui ne produisent pas pour des clients de la fonderie ou de la forge. Pour exemple : maintenance industrielle, édition, gestion des risques, etc.
• Pour les procédés, 31 postes (15,2 %) ne peuvent être classés dans les procédés de production retenus pour notre enquête :
• Notons 10 emplois de fournisseurs de nos métiers.
• Le complément étant des postes divers hors forge ou fonderie : sièges automobile, volets roulants. directeur d’école, professeur, tissage, assemblage de turbine, etc..

Remarques sur les salaires des fonctions commerciales ou d’affaires

• 13,2% d’anciens ESFF bénéficient de débouchés très intéressants en Achats/Marketing et Ventes avec des salaires supérieurs à la moyenne.
• Outre l’attrait des salaires, on peut attribuer cette évolution à un besoin de connaissances techniques très pointu afin d’assurer une prestation appréciée des clients et aussi à une meilleure maitrise de l’anglais favorable aux échanges clients/fournisseurs.