Observatoire de l'emploi intermédiaire 2019

Ce sixième Observatoire Annuel Intermédiaire, rend compte des conditions d’insertion dans la vie professionnelle de la promotion sortante 2019, 6 mois après leur sortie de l’ESFF.

Très riche en informations, cette synthèse du premier emploi permet de renseigner les jeunes après leurs 3 années d’étude et les futurs candidats à l’ESFF. Elle contient les éléments primordiaux pour une recherche d’emploi ou certaines évolutions possibles, tels que : salaire moyen de sortie, temps moyen de recherche, possibilité de poursuite d’études, postes à l’international, taux d’insertion professionnelle directe, taux d’intégration dans la société d’apprentissage, etc... Certaines embauches de cette Promo 2019 ont été stoppées ou repoussées du fait du Covid 19.

**Les jeunes, diplômés ou en attente de validation TOEIC, reçoivent la totalité de l’enquête.

Répartition des réponses par promotion

La base de données détaillée et précise, issue des réponses obtenues nous a permis d’établir :

  • Les statistiques de sortie donnant la proportion de femmes, le type de contrat obtenu (CDI ou CDD), la proportion des apprentis qui choisissent de s’insérer immédiatement dans l’entreprise, les salaires incluant primes et autres avantages.
  • Le temps de recherche d’emploi et aussi la proportion des apprentis optant pour une poursuite d’études en précisant la nature de ces dernières.

Tous les diplômés en insertion directe ont précisé leur fonction dans l’entreprise, le poste occupé, les secteurs d’activité et la taille de leur société, les procédés de production maîtrisés et les métallurgies utilisées.
Cette base de données, incrémentée annuellement, constitue une source exceptionnelle d’informations. Elle est aussi naturellement le reflet de l'impact de l'ESFF sur les industriels partenaires de l'Ecole.

Le tableau 1 met en évidence les résultats suivants pour la promotion 2019.

 Promotion  Effectif de la Promo  Dont nombre de
Femmes
 Nombre et % de réponse  Insertion professionnelle directe
 2019 22  1 (4,6 % ) 20 (90,9 %) 11 (61,1 %)

Tableau 1 : population interrogée

Le taux de réponse à l’enquête de 90,9 % des jeunes diplômés pour l’observatoire de l’emploi, est similaire à l’année précédente. Pour mémoire nous avions obtenu entre 96 et 100 % pour les Promos de 2014 à 2017. Sur une population de 22 anciens élèves, un premier constat est un taux de féminisation en recul 4,6 % en net retrait par rapport à la Promo 2018.

Pour l’évolution des apprentis à la sortie de l’ESFF, nous constatons la répartition suivante :

  • 11 apprentis, soit 61,1 % sont entrés directement dans la vie professionnelle, en nette baisse comparé aux 7 promotions précédentes.
    • 6 apprentis soit 33 %, ont reçu une proposition d’embauche de la part de leur société d’apprentissage, en net retrait par rapport à 2018, mais 83,5% l’ont acceptée.
    • Cette synthèse montre une stabilité des embauches en CDI : 72,7 % (ald 77% en 2018).
  • 5 apprentis de la promo 2019, soit 27,8 % complètent leur formation :
    • 4 en formation à Ecole Supérieure de Soudage et de ses Applications (ESSA).
    • 1 en formation à l’ENSIACET à Toulouse
  • Deux diplômés ont trouvé un poste à l’international (UK en V.I.E et Mexique).
  • Comme en 2018 deux diplômés sont en recherche d’emploi 6 mois après la sortie de l’ESFF.

Statistiques d'insertion de la promotion 2019

· Répartition par fonctions tenues en entreprise (Graphique 2), par postes (Graphique 3)

  • Pour cette promotion le pourcentage d’ESFF en Recherche et Développement est de 29,6 %, en baisse par rapport à celui des 2 années précédentes (36,9 % en 2018 et 43,7 % en 2017)
  • Le pourcentage d’emploi en Qualité/Environnement est en hausse sensible à 24,1% (7,6 % en 2018 et 20% en 2017).
  • Le nombre de diplômés en Production est lui en forte baisse à 21,4% par rapport aux 2 dernières enquêtes (étaient respectivement 42 % en 2018 et 35,7% en 2017).

Le nombre d’ingénieurs sur des emplois en Méthodes / Industrialisation représentent toujours la majorité des postes choisis en production avec un taux de 11,4% et (voir graphique 3), suivi par les postes en production à 9,1%.

 

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2015 2

Zoom sur les Catégories Socio-Professionnelles (CSP)

Nous avons retenu les CSP conformément à la nomenclature de l’INSEE. Les 11 jeunes recrutés l’ont été en tant que « cadre technique », sauf un diplômé embauché sous statut d’agent de maîtrise / technicien, ce qui correspond au niveau d’embauche d’un jeune ingénieur diplômé.

· Répartition par domaines d'activités (Graphique 4) et secteurs d’activités (Graphique 5)

Les graphiques 4 et 5 ci-après illustrent les besoins à 55,9%, des activités transports/logistique (qui reviennent pratiquement au niveau de 2017 à 59,6%, après un décrochage en 2018 à 37,3%)

  • Le secteur automobile a recruté à un niveau élevé 33,6% (10% en 2018)
  • Le secteur aéronautique/espace est stable 24,4% pour 23% en 2018.
    Il est délicat de tirer des conclusions de ces résultat, les besoins pouvant varier d’une année à l’autre en fonction des souhaits d’orientation des jeunes diplômés et du besoin des entreprises.
  • Viennent ensuite l’Energie (20,9%) dont le nucléaire 16,4%, les loisirs (5,5%), la Chimie / agroalimentaire (4,6%), le Génie Civil (2,3%).

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2015 4

Répartition par procédé de production et par techniques (graphiques 6 et 7)

Cet observatoire montre une répartition assez différente des procédés par rapport à la Promo 2018.

  • Le moulage sable situé à 23,9 % en 2019, perd la première place occupée les 4 dernières années (autour de 40%). Le moulage en sable à vert est en régression par rapport à 2018 (13,2%). De même pour le moulage en sable à prise chimique situé à 9,4% (ald 23,5% en 2018).
  • L'utilisation du moulage en moule métallique situé à 25,5%, est revenu dans la fourchette de 20 à 30% les années précédentes, excepté en 2018 (7,7%).
  • Le forgeage évolue à la hausse à 23,2% (ald d’un niveau situé autour de 16% les 3 dernières années). Les emplois avec des activités de moulage à modèle perdu, d’usinage et de soudage restent à des niveaux moins élevés, respectivement 10,4%, 7,7% et 1,5% et similaires à 2018.

 

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2015 7

Répartition par métallurgies (graphique 8) et par alliages (Graphique 9)

Parmi les différentes métallurgies des pièces moulées et/ou forgées, il convient de souligner les évolutions suivantes dans les emplois retenus:

  • Pour les alliages ferreux notons une baisse, mais à un niveau élevé (52,6% ald 62,1% en 2018)
  • Les aciers non alliés représentent 26,4%, les aciers inoxydables 20% et les aciers spéciaux 5,5%.
  • Dans cette enquête les besoins en ingénieur pour les fontes ont été extrêmement faibles se situant à moins de 1%.
  • Pour les autres alliages : nous constatons: un taux de de 12,1% pour les cuivreux, 11,4% pour les alliages au Titane, 10,9% pour les super alliages.
  • Pour les alliages légers notons un taux de 8,5 % (principalement des alliages d’aluminium), de de nouveau en baisse par rapport aux 4 dernières années.

 

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Insertion professionnelle à la sortie de l'Ecole pour la promotion 2019

Salaires d’embauche (brut + avantages) de la promotion lors du premier emploi

Pour la promotion 2019, le graphique 10 montre une moyenne des salaires d’embauche de 38670 € pour les élèves embauchés en CDI et CDD sous statut cadre. Nous retrouvons un salaire moyen qui s’inscrit dans l’excellente courbe de tendance du graphique ci-dessous (La rémunération modérée d’un élève en V.I.E n’a pas été retenue).

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· Temps de recherche d’emploi (Graphique 11)

Pour la promotion 2019, 6 mois après la sortie de l’Ecole, le temps moyen de recherche d’emploi est de 2,31 mois. Ce délai d’embauche est en net retrait par rapport aux 9 dernières années comme le montre le graphique 11. 2 élèves sont encore en recherche d’emploi au moment de l’enquête, comme en 2017 et 2018.
Seulement 6 jeunes diplômés ont reçu une proposition d’embauche de leur société d’apprentissage soit 33%, mais 83% l’ont acceptée.

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Evolution récente du comportement des jeunes diplômés

  • Le taux d'insertion professionnelle directe à la sortie de l’ESFF (graphique 12), montre une courbe en décroissance depuis 2011.Cela traduit un souhait de poursuite d’études des diplômés pour compléter leurs compétences et se donner plus d’opportunités d’emploi. En 2019 le taux d’insertion est de 61,1%, confirmant la tendance des dernières années. Un nombre important de diplômés poursuivent leurs études: 5 élèves, soit 26,3%. Pour mémoire en 2018 ils étaient 23,1%
  • Taux de recherche d’emploi 18,2% (6 mois après la sortie de l’ESFF) représentant 2 diplômés sur 11.

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Les ESFF à l’international

Sur les 11 ingénieurs diplômés en insertion professionnelle directe, 2 occupent un poste à l’étranger (au Mexique et en UK) soit 18,2 %.

Résumé et conclusions sur l’Observatoire de l’emploi intermédiaire

Nb : la représentativité des résultats est directement dépendante du spectre des entreprises qui ont intégré les apprentis de cette promotion.

De ce sixième Observatoire de l’Emploi Intermédiaire nous ne pouvons pas tirer des enseignements avec un fort contenu statistique, compte tenu d’une promotion moins nombreuse que les autres années, du nombre de réponses, et du fort pourcentage d’ingénieur poursuivants leurs études. Nous avons cependant établi la synthèse suivante pour les critères les plus intéressants :

1 - Au niveau des données d’ordre général :

  • Pour cette promotion, la moyenne des salaires d’embauche de 38670€ replace les rémunérations sur l’excellente évolution de la courbe de tendance.
  • Parmi les autres points satisfaisants, signalons :
    • Les résultats au TOEIC d’un très bon niveau pour cette promotion, 95,5% de réussite, ce qui est toujours favorable lors des recherches d’emploi.
    • Le nombre de diplômés engagés dans une formation complémentaire est encore en hausse, ce qui démontre la valeur des ingénieurs sortant de l’ESFF et leur ambition professionnelle.
    • Une très bonne évolution du nombre de contrats en CDI (80 %), en hausse par rapport à 2017 et 2018, hors un ingénieur en V.I.E.
  • Parmi les points à analyser afin d’amélioration dans le futur ;
    • Nous notons une forte dégradation pour le temps de recherche du 1er emploi, avec une moyenne de 2,13 mois après la sortie de l’ESFF. Cela ne s’était pas produit depuis 9 ans
    • Le taux de féminisation à 4,6% est relativement faible.
    • Seulement 1/3 des apprentis a reçu une offre d’emploi par son entreprise d’apprentissage taux situé entre les promos 2017 et 2018. 55% ont accepté cette offre.

2 - Pour les métiers choisis par les jeunes ESFF en début de carrière :

Les conditions salariales, le nombre d’élèves ayant obtenu un poste en CDI et à un degré moindre les délais d’embauche confirment que la formation des ingénieurs ESFF est adaptée aux besoins des entreprises.

  • Pour les fonctions : celles en lien avec Qualité/Environnement sont en forte progression par rapport aux 3 années précédentes. Ceci au détriment de la recherche et développement, et de la production dont les méthodes.
    A noter l’augmentation sensible des postes de direction et stratégie et d’achats/ marketing ventes.
  • Domaines d’activité : La demande en ingénieurs ESFF des entreprises produisant pour le transport/logistique conserve le leadership, tiré par l’automobile notamment, l’aéronautique. Le nucléaire reste à un niveau élevé.
  • Opportunités offertes en début de carrière pour les procédés de production, la répartition est très différente de celle de la promotion 2018 : le moulage en moule métallique prend la 1ère place, suivi de près du moulage sable, du moulage en moule métallique, et du forgeage. Moulage à modèle perdu, usinage et soudage restent stables.
  • Pour la métallurgie : les ferreux, restent à un niveau élevé dans le choix des jeunes ESFF (52,6%), avec un niveau en hausse pour le recrutement en fonderies d’acier et très peu de poste pour les fonderies de fontes. Pour les super alliages destinés au secteur aéronautique et les alliages au titane notons une hausse très sensible. A contrario les emplois avec métallurgie des alliages légers sont à nouveau en baisse.

Cet Observatoire de l’Emploi Intermédiaire 2019 met en évidence deux faits marquants :

  • Le salaire d’embauche des jeunes diplômés, 6 mois après leur sortie, se situe à un excellent niveau.
  • Le temps de recherche d’emploi de 2,13 mois après la sortie de l’ESFF bien que correct est en retrait des années précédentes.

En résumé cet Observatoire 2019 confirme que l’ESFF s’est adaptée aux besoins des professions de la Fonderie et de la Forge. Nous pouvons nous féliciter de voir autant de jeunes s’engager dans nos Métiers. Ceci se confirme avec la future Promo 2020 qui compte 30 apprentis, dont un ingénieur en année de spécialisation.

La prochaine édition annuelle concernera la promotion 2020, elle sera mise en œuvre en décembre  2020 et publiée fin mai 2021.

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Bernard Guironnet (ESF 68)
Alain Trotzier (ESF 71)